La RSE, Responsabilité Sociale/Sociétale des Entreprises est devenue pour nombre de responsables une véritable quête, quasi biblique : comment faire en sorte que « mon » entreprise ait un impact le plus positif possible en étant économiquement viable ? Se lancer dans ce que l’on appelle une « démarche RSE » nécessite de jouer sur sept curseurs, sept défis auxquels sont confrontées, de nos jours, les P.M.E. et leurs responsables : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local. En un mot commençant, l’enjeu pour les responsables sera de mettre beaucoup d’éthique dans leur recette de la réussite entrepreneuriale. Ce nouvel ingrédient doit permettre aux P.M.E de rester attractives et compétitives en même temps qu’il donne un goût responsable et humaniste, une saveur désormais très appréciée des clients et partenaires et surtout très attendue par les collaborateurs. Aucun chiffre à l’appui parce que le fait est aujourd’hui connu : les entreprises qui démontrent un engagement fort envers des pratiques éthiques attirent des candidats de qualité supérieure qui partagent lesdites valeurs. Un environnement de travail éthique favorise la satisfaction des employés et la rétention du personnel. Par ailleurs, le recrutement d’un candidat sur son adhésion à des valeurs plutôt que sur une performance affichée est gage d’une collaboration harmonieuse. Quel que soit son domaine d’activité, une P.M.E aura donc tout intérêt à mettre l’éthique en pratique : alors, qu’en est-il de la question des données informatiques ?
Données éthiques en théorie
D’éthique à responsable, il n’y a qu’un pas ! Travailler la gestion de données de manière responsable vous engage à réfléchir aux principes suivants :
• La transparence et la traçabilité : ou comment assurer la visibilité et la reproductibilité des processus de collecte et d’utilisation des données ; voilà sans doute la clé de voûte d’une gestion responsable de ses données.
• La sobriété : les pratiques visant à la gestion des données se doivent d’être durables en minimisant l’impact environnemental, mais en maximisant l’impact sur leur valeur ; un vrai challenge à la Mies Van der Rohe : le nouveau mantra, less is more.
• La réduction de la fracture numérique : pour ce faire, il s’agira de multiplier les actions de vulgarisation.
• La coopération « Homme-machine » : celle-ci doit être favorisée, grâce à des systèmes automatisés conçus pour compléter et améliorer, et non pour remplacer la prise de décision humaine.
• Le respect de la vie privée des individus : évidemment essentiels, la protection des informations personnelles et le respect des droits se doivent d’être deux phares dans la nuit, deux objectifs à ne jamais perdre de vue dans toute démarche de gouvernance des données.
• La propriété intellectuelle : ajoutons aux 2 précédents, le respect de la propriété intellectuelle qui doit aussi guider, sans tergiversations, les réflexions et les pratiques en matière de gestion responsable des données.
Données éthiques en pratique
Après les principes, voici quelques pistes concrètes qui permettront, avec l’aide d’un professionnel, d’engager la gestion de vos données dans un modèle vertueux.
• Baser vos réflexions sur les Objectifs de développement durable définis par l’O.N.U. est toujours une bonne idée : de ces grandes tendances, il faut tirer des déclinaisons propres à chaque entreprise/activité.
• Entrer dans l’action en rédigeant collégialement une charte data/I.A. éthique, interne ou sectorielle comme celle initiée par Naonedia ; pour ce faire, il y a grand intérêt à examiner les impacts de l’I.A. encadrés dans la première réglementation de l’intelligence artificielle proposée par l’Union européenne.
• Choisir des datacenters qui mettent en œuvre des technologies moins consommatrices et qui privilégient les énergies vertes : consultez à raison le rapport Green IT !
• Fuir si possible, et très loin, les datacenters des GAM Google-Amazon-Microsoft, éligibles à la section 702 du F.I.S.A. (Foreign Intelligence Surveillance Act), même si parfois (malheureusement), les cas d’usage nécessitent des fonctionnalités que seules ces plateformes proposent…
• Innover en publiant certaines de vos données (bien sûr anonymisées et globalisées) en opendata, comme a pu le faire Enedis ! Identifiez auparavant dans vos S.I. les jeux de données à valeur…
Sur ce point, et un peu sur les autres aussi, je peux vous accompagner et vous aider à y voir voir plus vert dans vos données !
English
Give us a taste for data-ethics!
For many managers, CSR (Corporate Social Responsibility) has become a veritable, almost biblical quest: how can I ensure that « my » company has the most positive impact possible, while remaining economically viable? Embarking on what is known as a « CSR approach » requires playing on seven cursors, seven challenges facing today’s SMEs and their managers: organizational governance, human rights, labor relations and conditions, the environment, fair practices, consumer issues, communities and local development. In a nutshell, the challenge for managers will be to put a lot of ethics into their recipe for entrepreneurial success. This new ingredient should enable SMEs to remain attractive and competitive, while at the same time imparting a responsible and humanistic flavour – a flavour now much appreciated by customers and partners, and above all eagerly awaited by employees. There are no figures to back this up, because the fact is now well known: companies that demonstrate a strong commitment to ethical practices attract top-quality candidates who share these values. An ethical work environment promotes employee satisfaction and retention.
What’s more, recruiting a candidate on the basis of his or her adherence to values, rather than on the basis of performance, is a guarantee of harmonious collaboration. Whatever its field of activity, an SME has every interest in putting ethics into practice: so, what about the question of computer data?
Ethical data in theory
There’s only one step from ethical to responsible! Responsible data management requires you to consider the following principles:
– Transparency and traceability: or how to ensure the visibility and reproducibility of data collection and use processes; this is undoubtedly the cornerstone of responsible data management.
– Sobriety: data management practices must be sustainable, minimizing their environmental impact while maximizing their impact on their value; a real Mies Van der Rohe challenge: the new mantra, less is more.
– Bridging the digital divide: to achieve this, we’ll be stepping up our outreach activities.
– Human-machine cooperation: this must be encouraged, with automated systems designed to complement and improve, not replace, human decision-making.
– Respect for individual privacy: obviously essential, the protection of personal information and respect for rights must be two beacons in the night, two objectives never to be lost sight of in any data governance approach.
– Intellectual property: in addition to the 2 above, respect for intellectual property must also guide, without prevarication, our thinking and practices in terms of responsible data management.
Ethical data in practice
Following on from the principles, here are a few practical guidelines which, with the help of a professional, will enable you to commit your data management to a virtuous model.
– It’s always a good idea to base your reflections on the Sustainable Development Goals defined by the United Nations: these major trends need to be adapted to suit each company/activity.
– Take action by collectively drafting an ethical, internal or sector-specific data/I.A. charter, such as the one initiated by Naonedia; to do this, it would be very useful to examine the impacts of A.I. framed in the first artificial intelligence regulation proposed by the European Union.
– Choose datacenters that use less energy-intensive technologies and favor green energies: check out the Green IT report!
– If possible, avoid the Google-Amazon-Microsoft GAM datacenters, which are eligible for Section 702 of the F.I.S.A. (Foreign Intelligence Surveillance Act), even if (unfortunately) some use cases require functionalities that only these platforms offer…
– Innovate by publishing some of your data (anonymized and globalized, of course) in opendata, as Enedis has done! Identify valuable data sets in your information systems beforehand…
On this point, and a little on the others too, I can support you and help you see more clearly in your data!